Depuis des années, il existe un lien fort entre la musique et les mathématiques. A titre d’exemple, dès l’Antiquité, le mathématicien grecs Pythagore avait évoqué l’idée d’utiliser des instructions pour créer de la musique. Mais ce n’est pas tout, on sait à présent que Sébastien Bach utilisait des méthodes mathématiques et géométriques pour ses compositions.

C’est dans les années 50 que les ordinateurs et l’intelligence artificielle s’invitent dans l’univers de la musique pour la première fois. Le premier morceau créé à partir d’un ordinateur est intervenu en 1955 à l’université d’Illinois aux Etats-Unis. A la suite de cela, le lien entre l’intelligence artificielle et la musique est progressivement devenu un domaine de recherche académique actif.

Dans les années 80, David Cope de l’université de Californie a développé un programme nommé EMI capable de composer des morceaux dans les styles des plus grands musiciens : Mozart, Bach, Chopin…

Comment ?

A l’aide des réseaux de neurones et de l’apprentissage profond, le programme EMI analyse le répertoire d’un musicien et arrive à trouver un enchaînement de note qui aurait pu être composé par l’artiste en question.

Et l’émotion dans tout cela ?

Pour le philosophe Kant, la musique est « le langage de l’émotion » à l’état pur. L’intelligence artificielle permet, certes, de composer des morceaux avec le style des plus grands, mais la musique reste un domaine complexe où même une suite de notes bien trouvée ne suffit pas à provoquer des stimuli. C’est pourquoi un projet de recherche nommé Angelia a vu le jour. Ce nom est le résultat d’une association entre le mot anglais « angel » signifiant « ange » et « ia » pour l’intelligence artificielle. Ce projet a pour vocation de placer l’humain au centre et ainsi permettre à la musique de créer de l’émotion auprès des auditeurs.

Bien que la route vers la création d’émotion par l’intelligence artificielle est longue, celle-ci vous permet déjà des suggestions musicales adaptées selon vos goûts sur vos plateformes de streaming.