L’intelligence artificielle est utile dans tous les secteurs et domaines d’intervention. Nous avions déjà évoqué l’IA au service de l’art, du football… Mais le domaine dans lequel l’IA peut également faire des merveilles c’est bien celui de la santé.

Un espoir selon l’OMS

L’Organisation Mondiale de la Santé considère l’intelligence artificielle comme un espoir pour améliorer les prestations de soins et la médecine dans le monde entier. Le directeur général de l’organisation, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus précise l’intérêt de l’IA dans la branche scientifique : « l’IA représente un immense potentiel pour améliorer la santé de millions de personnes dans le monde ».

Selon l’OMS, l’IA peut améliorer la rapidité et la précision du diagnostic et du dépistage des maladies, renforcer les recherches, trouver de nouveaux médicaments, faciliter les soins et soutenir les interventions des professionnels de la santé.

L’OMS recommande 6 principes sur lesquels la gouvernance doit néanmoins s’appuyer pour encadrer les dispositifs relevant de l’IA dans le secteur de la santé :

• Protéger l’autonomie de l’être humain
• Promouvoir le bien-être et la sécurité des personnes
• Garantir la transparence
• Encourager la responsabilité et l’obligation de rendre des comptes
• Garantir l’inclusivité et l’équité
• Promouvoir une IA réactive et durable.

Un soutien pour les professionnels

L’intelligence artificielle vise à fortement transformer l’ensemble des métiers de la santé. Ces nouvelles technologies vont être des leviers pour améliorer, faciliter, créer des processus plus efficients afin d’optimiser les conditions les professions médicales irremplaçables.

Les médecins, notamment généralistes, sont les premiers interlocuteurs du patient. Ils font quotidiennement face à toutes sortes de pathologies et maladies. Il est clairement identifié que ces innovations ne doivent pas supprimer la relation humaine.

L’IA va donc aider les médecins à poser des diagnostics avec plus de précisions afin d’apporter le traitement le plus adapté possible, tout en leur laissant plus de temps pour écouter et échanger avec les patients.

Une révolution pour les malades

De plus en plus de chercheurs consacrent leurs efforts pour répondre aux besoins des patients en améliorant leurs conditions de vie. Récemment, un chercheur de l’Université de Californie à San Francisco a conçu une « neuroprothèse » permettant à un tétraplégique de retranscrire ses pensées à l’aide d’électrodes implantées dans son cerveau. Plutôt que de tenter d’écrire lettre par lettre, l’implant analyse l’activité cérébrale du patient pour reconnaître des mots entiers lorsqu’il tente de parler.

Pour recueillir des données, les chercheurs ont placé des électrodes sur le cerveau de volontaires épileptiques lors d’opérations pour localiser la source des crises. Les scientifiques ont ainsi pu analyser le lien entre l’activité du cerveau et l’activation des muscles du canal vocal. Les signaux enregistrés grâce aux électrodes ont ensuite été trouvés par l’IA. Ils ont pu entraîner l’IA sur un vocabulaire de 50 mots au cours de 22 heures d’expérience étalées sur plusieurs mois. Cette innovation a réussi à atteindre une vitesse moyenne de 15 mots à la minute pour un taux de précision de 74%.

Ce système, beaucoup plus naturel pour l’utilisateur que tous ceux qui nécessitent d’épeler des mots, pourrait, un jour, aboutir à une prothèse vocale reliée directement au cerveau du patient.